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Y a t-il un avenir pour le modèle français d’intégration, cher à notre République et à notre cohésion nationale ? Ce modèle qui a forgé l’exception française et qui nous était envié par nombre de nos voisins dans le monde, est- il en panne ?

Notre pacte républicain, n’est-il qu’un souvenir suranné de notre grandeur passée ? Notre grandeur a protégé les plus faibles et fait plier les puissants :

Liberté, égalité, fraternité que reste-t-il de ces mots, de ces valeurs qui ont fait se lever des milliers de nos aînés quand la barbarie et le racisme étaient à nos portes, il n’y a pas si longtemps, il y a tout juste un demi-siècle, en France.

Ces sempiternelles questions reviennent, lancinantes à chaque actualité internationale brûlante du Moyen-Orient ou d’Asie centrale, à chaque fait divers tapageur dans nos quartiers sensibles ou à chaque échéance électorale cruciale pour notre démocratie, lorsqu’un apprentisorcier s’ingénie à allumer le feu en exacerbant les différences, en stigmatisant les ressemblances, pour dresser des murailles invisibles entre les Français dits « de souche » et ces nationaux « de branchage », dont les parents venus « d’ailleurs » ont protégé nos frontières, développé nos industries et cultivé nos terres.

La France est UNE et DIVERSE. Elle a toujours su tirer sa vitalité de sa diversité et du renouvellement de sa population : hier Polonais, Italiens, Espagnols, Arméniens, elle fut souvent une terre d’asile pour les Picasso, les Aznavour et tant d’autres.

Leurs différences étaient transcendées par le bien le plus précieux, ce bien commun et partagé d’une nation une et indivisible, fondée sur l’individu, le mérite, la valeur de l’exemple et de la responsabilité.

Chacun l’égal de l’autre dans le respect à la loi et des règles communes de la Maison France.

Aujourd’hui, avec l’installation définitive d’une dernière vague d’immigration constituée de Maghrébins et d’Africains, certains s’émeuvent et doutent de la capacité d’intégration de la nation française. Seraient-ils, au contraire de leurs prédécesseurs, insolubles dans la République ?

Leur appartenance culturelle à la civilisation arabo-musulmane ne les rend-elle pas imperméables à la démarche rationnelle, cartésienne et à notre laïcité assumée.

Ces questions peuvent bien procéder d’une bonne intention (l’Enfer en est pavé… il reste que l’on fait ainsi le lit… de la xénophobie et du racisme).

C’est pourquoi il nous faut aborder ces questions avec courage et fermeté.

Oui les enfants de l’immigration des quartiers difficiles sont les enfants de la République, pour peu qu’elle se montre comme une mère, bienveillante à leur égard, qu’elle leur dessine le chemin de la Réussite et d’une citoyenneté pleine et entière, renouvelée en droits et en devoirs ; et pour peu que ces enfants arrivent à se débarrasser des scories de la victimisation, de l’assistanat, du caïdat et des discriminations directes et indirectes.

Cette exigence par le haut, nous sommes nombreux à la souhaiter et à l’attendre.

Fadila Méhal