Connexion Membres

Espace Membres

FDS logo
Adhésions

Recherche

On constate partout une dégradation du tissu social : les mécanismes traditionnels de sociabilité se sont affaiblis et la crise sociale a mis à jour une crise des valeurs et des repères qui sont les fondements mêmes du « vouloir vivre ensemble ».

Ainsi la famille, au sens où elle fut entendue des siècles durant, n’est plus considérée par certains comme le socle de notre société : aux ruptures de couples s’ajoutent les ruptures familiales entre générations.

Les enfants se retrouvent privés des repères élémentaires qui conditionnent la structuration de la personnalité et donc la capacité à vivre en société. C’est pourtant bien la famille qui doit demeurer le lien privilégié de la transmission des valeurs et de l’apprentissage de la vie sociale.

L’isolement est renforcé par la perte des solidarités naturelles de voisinage, soit qu’elles aient carrément disparu faute de voisin, soit qu’elles n’aient jamais pu s’enraciner dans les nouveaux centres urbains.

On assiste aussi à la perte des valeurs d’assistance de solidarité de proximité, de responsabilité à l’égard d’autrui et bien souvent l’isolement, assumé au nom de l’individualisme, est devenu enfermement.

Cette rupture du lien social touche particulièrement les jeunes qui ne peuvent s’insérer dans aucun processus traditionnel d’intégration sociale et vivent dans la précarité économique, familiale et psychologique.

L’expression la plus visible de ce «malaise social» des jeunes est la montée de la violence et des incivilités qui provoque un climat d’insécurité peu propice à la reconstruction d’un quelconque lien social : chacun adoptant une position défensive caractérisée par le repli, la méfiance, l’agressivité.

Comment le politique peut-il reconstituer le lien social ?

L’action publique est contrainte de s’adapter à ces profondes mutations sous peine d’être désavouée ou pire ignorée.

C’est pourquoi l’Etat doit s’engager dans une politique forte visant à restaurer le lien social et être porteur d’une vision.

- Une nouvelle politique familiale devra en premier lieu conforter le lien parents/enfants et la responsabilité parentale dans le cadre d’un droit de la famille rénové. La famille d’aujourd’hui prépare la France de demain.

Sans doute faut-il mettre en place des lieux d’aides et de formation pour les parents, inquiets ou désemparés face à l’éducation de leurs enfants.

L’ordonnance de 1945 sur les enfants délinquants devra être revue pour responsabiliser le mineur et sa famille et la présence des parents pourrait être obligatoire lors de toute convocation d’un adolescent devant les services de police, la justice ou les autorités municipales. La convention européenne sur l’exercice des droits de l’enfant de 1995 parle des « détenteurs des responsabilités parentales », notion qui paraît beaucoup plus parlante et plus proche de la réalité dans le contexte social actuel.

- Les solidarités de proximité, essentielles pour créer le lien social, doivent être activées.

En ce domaine, le tissu associatif est déterminant pour constituer le maillage de solidarités, de démocratie locale, de développement de la citoyenneté nécessaire à toute cohésion sociale.

Les maires sont en première ligne pour faire vivre cette démocratie participative que doit encourager l’Etat au plus haut niveau.

Agathe Cahierre

Le défi majeur du prochain quinquennat sera la sortie de la spirale infernale : immigration = violence = insécurité = irresponsabilité = ghettoïsation.

Faute d’exemples contraires, un jeune de banlieue a pour principal horizon le football, le rap ou… le deal. Bien sûr, les médias sont largement responsables, faute de présenter tel jeune des cités devenu avocat, responsable de start-up, voire policier.

Il est temps de nous donner enfin les moyens de réussir l’intégration de populations qui, de toute façon, ne repartiront pas dans « leur pays » : car leur pays c’est la France.

Ce n’est pas seulement d’un plan Marshall que nous avons besoin, mais d’un authentique « new deal », sans saupoudrage ni électoralisme :

  • En aidant les pays émergents, aux niveaux national et européen, à se développer, notamment en accueillant davantage d’étudiants étrangers dans nos écoles et nos universités. Pourquoi ferions-nous moins bien que les Américains ? C’est aussi de la place de la France dans le monde qu’il est question. 
  • En mettant en place une authentique politique de « tolérance zéro », de sanction à la première faute, avec une prise en charge des « générations sacrifiées » issues de l’immigration pour leur apprendre les lois et les valeurs de la République. 
  • En réformant en profondeur le système d’assistanat et d’argent facile. Est-il acceptable que le RMI soit devenu une allocation minimale garantie versée sans contrôle ?

Cela suppose une détermination sans faille et des moyens considérables, prix à payer pour parvenir à l’équilibre essentiel entre les droits et les devoirs qu’impose l’appartenance à notre nation, pour que la France redevienne le pays de tolérance dans lequel règne la paix civile, pour que les immigrés soient enfin considérés par la communauté nationale comme dignes de devenir des citoyens à part entière.

Isabelle Deleu
Infirmière (93)

Les femmes ont-elles gagné tous les combats ? Rien n’est moins sûr. Elles représentent désormais plus de 44% de la population active, augmentation considérable et irréversible en quelques décennies. Mais à travail égal, leurs salaires, en France, affichent un retard de 25% par rapport à celui des hommes. Et les femmes n’occupent que de façon très minoritaire des postes à haute responsabilité. En revanche, elles continuent d’assumer 80% des tâches domestiques. Dans ces conditions, la priorité du prochain gouvernement sera de les aider à concilier vie familiale et vie professionnelle.

La répartition inégale du pouvoir se retrouve dans le milieu politique. En effet, minoritaires parmi les adhérents des partis, les femmes le sont encore plus au sommet de la hiérarchie et parmi les candidats aux élections. Rappelons qu’en 2001, la France est à l’avant-dernier rang des pays de l’Union Européenne pour le taux de féminisation de sa chambre basse (63 députées sur 577, soit moins de 11%, alors que la moyenne européenne est de 18,2%).

La composition majoritairement masculine des élites dirigeantes commence à être perçue comme un signe d’obsolescence. L’heure est venue pour les femmes de s’interroger sur leur spécificité, leurs différences et leurs dons propres. Favoriser une répartition équitable et responsable du pouvoir implique une transformation des rapports économiques et, surtout, une révolution des mentalités. Elle ne se fera pas contre les hommes mais avec eux.

Pour tout dire, les femmes ont gagné l’indépendance ; il leur reste à conquérir l’équité !

Corinne Fayolle
Docteur de la Sorbonne en Histoire
du droit aéronautique et spatial
Présidente de Dynamique Républicaine (75)

L'Ecologie qui s'impose aujourd’hui est plus qu'une prise de conscience d'un monde en pleine mutation, c'est une nouvelle approche politique, sociale, scientifique et culturelle de l'avenir.

Un monde en pleine mutation

Sans révolution, sans guerre et petit à petit le monde a complètement changé, presque à notre insu.

L'amincissement de la couche d'ozone, l'augmentation de l'effet de serre, la disparition des glaciers, l'épuisement des ressources naturelles, la dégradation des sols cultivables, la pollution des sols et de l'air, le regroupement des populations dans des cités de béton et de verre, la disparition accélérée des espèces les plus vulnérables, les manipulations génétiques, la mondialisation de l'économie, de la communication, du terrorisme et de la délinquance, autant de changements qui n'ont pas été compris ni accompagnés. Notre société n’en a pas pris la mesure.

Désormais nous ne pouvons plus ignorer que notre environnement naturel et aussi humain est en danger. C'est pourquoi une nouvelle approche et un recentrage de nos valeurs sont nécessaire.

Une nouvelle approche

Pour aborder le monde de demain, il faut changer nos comportements :

  • Nos comportements politiques d'abord en ne cherchant pas systématiquement à imposer un modèle unique de développement pour tous mais, des modèles appropriés à chacun. Notre monde est fait d'équilibres fragiles qui en se dégradant génèrent la violence qu’elles soient urbaines ou plus grave encore, qu’elles engendrent le terrorisme. Les réponses uniques n'existent pas dans la nature. 
  • Nos comportements personnels. Il faut bien voir que l'époque du gaspillage, du tout jetable et de l'Etat providence est terminée. Arrêter la course à l’abîme est l’enjeu des années à venir. Nous devons laisser la planète en bon état. Un des moyens pour y parvenir est de développer la responsabilité des citoyens face à l’environnement, préparer les citoyens à l'écologie en développant notamment l'éducation à l'environnement. 
Recentrer nos valeurs

Il faut recentrer notre avenir sur les vraies valeurs, ces valeurs que sont le respect de la vie et des autres. Respecter l’environnement c’est aussi respecter autrui. C’est aussi nous recentrer sur un art de vivre bien français et une manière de vivre originale, pas forcément celle imposée par les lobbies économiques ou culturels à travers les médias.

France Gamerre
Présidente Déléguée
Génération Ecologie « Les Bleus »
Adjointe au Maire de Marseille (13)

Depuis quelques semaines, au fil des sondages qui se multiplient à la veille des échéances électorales, la sécurité apparaît comme la principale préoccupation des Français.

Certains s’en étonnent, au tout premier rang desquels figurent les socialistes dont le tout nouveau programme électoral, coordonné par Martine Aubry, est incroyablement peu disert sur ce thème.

Et pourtant, c’est un sujet central car la sécurité est la condition sans laquelle la vie en société est impossible. Il l’est d’autant plus que l’insécurité rend de plus en plus difficile la vie quotidienne des Français, et au premier chef les plus fragiles d’entre eux : l’insécurité est la première des inégalités.

En effet, loin de n’être qu’un sentiment, comme le laisse entendre la gauche, l’insécurité constitue une réalité quotidienne pour chacun d’entre nous que ce soit dans la rue, à l’école, dans les transports en commun ou même à la maison.

La délinquance augmente quantitativement, en termes de nombres de délits et crimes, et se développe sous de nouvelles formes (incivilités de plus en plus violentes, piratage informatique, délits financiers…).

Contourner les règles devient aujourd’hui banal pour une population de plus en plus large : les délinquants se recrutent parmi les plus jeunes, pour lesquels la violence constitue désormais un mode d’expression, et même au sein des catégories sociales dites privilégiées.

Les institutions telles que la police et la justice, dont la mission est de protéger notre sécurité, sont elles-mêmes menacées : les policiers sont déconsidérés et il est fréquent qu’ils soient eux-mêmes agressés ; les magistrats n’ont pas les moyens de faire respecter la loi.

Plus encore, le pacte républicain est en péril dans ces zones dites de non droit où nos institutions ont cessé de fonctionner.

Or, la sécurité, droit fondamental de l’homme, doit être le premier devoir de l’Etat.

La sécurité est le préalable sans lequel les relations de confiance entre les individus ne peuvent se créer. L’insécurité produit une société craintive donc agressive, favorise immanquablement des réflexes d’auto-protection et met en péril l’idée même de démocratie.

Plus encore, l’insécurité compromet l’exercice de toutes les libertés individuelles élémentaires telles que se déplacer, posséder un bien ou fréquenter les lieux publics.

Alors oui, finalement, les Français ont raison de rappeler aux hommes politiques que le premier devoir de l’Etat est d’assurer leur sécurité et de s’étonner que la France y consacre actuellement une part de sa richesse nationale moitié moins importante que ses voisins anglais ou allemands.

Nadia Granier-Deferre
Haut-fonctionnaire (75)