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Je suis heureuse… quand les patients restent le moins longtemps possible dans mon service !

Aujourd’hui, la médecine grâce au progrès de la chirurgie, des médicaments, des anesthésiants, accomplit d’authentiques miracles. Mais nous de devons pas, pour autant, penser que la science médicale peut tout : la médecine est une science où la dimension humaine, celle du contact, de la psychologie, est considérable.

Le suivi psychologique des patients favorise une réduction importante du temps d’hospitalisation et réduit le nombre d’hospitalisations ultérieures, il est donc primordial de voir cette pratique se généraliser dans l’ensemble du monde médical. Cela implique que soit également prise en compte la charge mentale et affective supportée par les soignants dans les services les plus exposés et qu’ils puissent bénéficier de formations spécifiques, leur permettant de mieux faire face au stress consécutif aux pathologies lourdes et chroniques.

Nicole Silvestre
Docteur en psychologie 
l’Institut Mutualiste Montsouris

Chaque jour en France, 22 personnes sont tuées dans un accident de la route et 459 sont blessés, dont 87 gravement, et le fait d’être passé l’année dernière sous la barre des 8 000 morts par an ne peut être considéré comme un progrès suffisant.

Les accidents de la route restent la première cause de mortalité des jeunes et innombrables sont les familles qui chaque année sont endeuillées et brisées par ce fléau.

Bien sûr les responsables publics ont cherché au cours de ces 30 dernières années la meilleure voie pour lutter contre ce massacre. Les uns ont misé sur la prévention, les autres ont préféré la répression, d’autres encore ont tenté le registre de la frayeur ou de l’image choc…

Tous nos responsables politiques de ces dernières années ont finalement utilisé la méthode de l’incantation alors qu’au-delà des mots et des vœux trop souvent pieux, ne faut-il pas chercher à mobiliser l’ensemble de la Nation et placer cette question au cœur des choix et des budgets de tous les acteurs, qu’ils soient publics, privés ou associatifs ?

Peut-on réellement imaginer de réduire de moitié le nombre des morts sur la route en trois ou quatre ans (comme cela a pu être annoncé) sans que toutes les forces vives prennent pleinement leur part de responsabilité ? Du citoyen à l’élu local en passant par le chef d’entreprise ou le responsable associatif, nous devons tous être incités à agir à notre niveau face à cette hécatombe quotidienne. L’effort de quelques (trop rares) grandes entreprises est à ce titre exemplaire : tant en formation, sensibilisation qu’en production d’équipements de sécurité pour les véhicules par exemple. Si l’Etat peut encore légiférer pour chercher à améliorer les comportements ou les infrastructures, il doit sans doute surtout guider, faciliter, exonérer, informer pour permettre à chacun de jouer un rôle majeur.

La lutte contre l’insécurité routière doit être l’une des grandes priorités du prochain quinquennat : c’est une grande cause nationale. Cette priorité, il faut lui consacrer d’importants moyens techniques, humains et budgétaires. Il faut développer une puissante capacité d’entraînement pour que le plus grand nombre agisse en faveur de la sécurité routière.

Sur ce point, les femmes seront tout particulièrement attentives comme chaque fois lorsqu’il s’agit de la vie.

Sylvianne Villaudière
Consultante, Chef d’entreprise