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Destruction de la couche d’ozone, effet de serre, pollution des mers et des océans, perte de la diversité biologique : les menaces qui pèsent sur notre environnement mondial donnent le vertige. Elles sont globales. Elles sont déjà à l’œuvre. Elles sont des questions de tous les jours. Reconsidérer la planète comme notre terre-patrie, là est l’enjeu : cela réclame désormais un engagement permanent, un engagement expert mais également un engagement militant.

C’est ma priorité.

Ce sont de grandes questions de négociations internationales. Depuis 1972 à Stockholm et surtout depuis 1992 à Rio de Janeiro, avec le sommet de la Terre, et les engagements de l’Agenda 21 (pour le XXIème siècle), les discussions, les rencontres internationales se sont succédées.

Ce sont des questions pour tous les acteurs de la vie publique. Les gouvernements, les entreprises, les ONG se mobilisent. L’environnement est maintenant clairement un enjeu, une priorité politique.

Ce sont surtout des questions pour chacun d’entre nous. Il me semble que nous avons tous un devoir de précaution, d’information. C’est au plus près que nous pouvons agir, dans nos quartiers, chez nous, par nos comportements, il n’y a pas de fragment inutile dans ce combat à mener.

Nathalie Kosciusko-Morizet

Cette question doit être traitée dans tous ses aspects.

Dans les cinq prochaines années, nous devons donner une priorité à la résorption des cités ghettos, qui sont, pour certaines, de véritables zones de non-droit où il est calamiteux de vivre.

Les lycées comme les autres établissements d’enseignement, notamment du supérieur, doivent profondément évoluer et se professionnaliser.
Ainsi les orientations des étudiants doivent être mieux préparées pour ne plus les orienter vers des filières sans débouché, sans espoir, sans avenir.

Il faut considérer la question des bourses. Il est essentiel d’aider les jeunes à étudier.Les jeunes chômeurs doivent être aidés plus efficacement à retourner vers l’emploi, à l’image de ce qu’a réalisé Tony Blair. Un « RMI jeune » ne résoudrait pas ces problèmes, éloignant encore davantage les jeunes du marché du travail.

Marie-José Mariotti
Directrice de laboratoire

Y a t-il un avenir pour le modèle français d’intégration, cher à notre République et à notre cohésion nationale ? Ce modèle qui a forgé l’exception française et qui nous était envié par nombre de nos voisins dans le monde, est- il en panne ?

Notre pacte républicain, n’est-il qu’un souvenir suranné de notre grandeur passée ? Notre grandeur a protégé les plus faibles et fait plier les puissants :

Liberté, égalité, fraternité que reste-t-il de ces mots, de ces valeurs qui ont fait se lever des milliers de nos aînés quand la barbarie et le racisme étaient à nos portes, il n’y a pas si longtemps, il y a tout juste un demi-siècle, en France.

Ces sempiternelles questions reviennent, lancinantes à chaque actualité internationale brûlante du Moyen-Orient ou d’Asie centrale, à chaque fait divers tapageur dans nos quartiers sensibles ou à chaque échéance électorale cruciale pour notre démocratie, lorsqu’un apprentisorcier s’ingénie à allumer le feu en exacerbant les différences, en stigmatisant les ressemblances, pour dresser des murailles invisibles entre les Français dits « de souche » et ces nationaux « de branchage », dont les parents venus « d’ailleurs » ont protégé nos frontières, développé nos industries et cultivé nos terres.

La France est UNE et DIVERSE. Elle a toujours su tirer sa vitalité de sa diversité et du renouvellement de sa population : hier Polonais, Italiens, Espagnols, Arméniens, elle fut souvent une terre d’asile pour les Picasso, les Aznavour et tant d’autres.

Leurs différences étaient transcendées par le bien le plus précieux, ce bien commun et partagé d’une nation une et indivisible, fondée sur l’individu, le mérite, la valeur de l’exemple et de la responsabilité.

Chacun l’égal de l’autre dans le respect à la loi et des règles communes de la Maison France.

Aujourd’hui, avec l’installation définitive d’une dernière vague d’immigration constituée de Maghrébins et d’Africains, certains s’émeuvent et doutent de la capacité d’intégration de la nation française. Seraient-ils, au contraire de leurs prédécesseurs, insolubles dans la République ?

Leur appartenance culturelle à la civilisation arabo-musulmane ne les rend-elle pas imperméables à la démarche rationnelle, cartésienne et à notre laïcité assumée.

Ces questions peuvent bien procéder d’une bonne intention (l’Enfer en est pavé… il reste que l’on fait ainsi le lit… de la xénophobie et du racisme).

C’est pourquoi il nous faut aborder ces questions avec courage et fermeté.

Oui les enfants de l’immigration des quartiers difficiles sont les enfants de la République, pour peu qu’elle se montre comme une mère, bienveillante à leur égard, qu’elle leur dessine le chemin de la Réussite et d’une citoyenneté pleine et entière, renouvelée en droits et en devoirs ; et pour peu que ces enfants arrivent à se débarrasser des scories de la victimisation, de l’assistanat, du caïdat et des discriminations directes et indirectes.

Cette exigence par le haut, nous sommes nombreux à la souhaiter et à l’attendre.

Fadila Méhal

La compétitivité de notre pays est littéralement « plombée » par l’absence de réforme structurelle des administrations publiques : le positionnement relatif de la France en terme de compétitivité, observé par des organismes indépendants, ne cesse de reculer depuis plusieurs années au plan international, jusqu’à nous classer vers le trentième rang mondial…

Le décalage entre la modernisation accélérée de notre appareil productif et l’immobilisme de l’Etat est patent. Il nous faut donc nous engager dans ce chantier avec volontarisme et pragmatisme.

La voie de la réforme de l’Etat se situe bien moins dans la nature des réformes à conduire – les tiroirs sont pleins de rapports, de diagnostics et de propositions et beaucoup font l’objet de consensus – que dans l’élaboration d’une véritable stratégie de changement qui prenne en compte le champ des contraintes spécifiques, les acteurs, les modalités. Un « discours sur la méthode » doit, avant toute chose, être mis au point.

A cet égard, la précédente législature fut celle des occasions manquées :

  • Absence de contrepartie, en terme d’adaptation des services, aux attentes des usagers à l’occasion du passage aux 35 heures, 
  • Carence de réflexion sur les conditions du renouvellement des cadres de la fonction publique pour tenir compte de la formidable occasion fournie par le départ à la retraite de 800 000 fonctionnaires d’ici 2012 pour mettre enfin en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, 
  • Incapacité à instaurer une dynamique de négociation sur les salaires comparable à ce que l’Etat impose au secteur privé malgré les engagements du Ministre de la Fonction Publique. 

Le changement est un art d’exécution : il requiert une vision, une volonté, une approche négociée et une totale transparence. 

La contractualisation doit être généralisée comme méthode de progrès avec systématisation du bonus à la signature afin de faire évoluer les rapports des partenaires sociaux vers une relation adulte. 

La maîtrise des coûts est une ardente obligation ; toute mesure nouvelle devrait être assortie d’un rapport au Parlement sur ses coûts induits, d’investissement de départs ou récurrents, afin d’éclairer la décision de la représentation nationale sur les engagements qu’elle prend. 

De même, les outils de la transparence des coûts doivent être institués (contrôle de gestion, politique des achats, coûts de référence). 

La réévaluation des processus de décision, la simplification des structures, la réduction des échelons de décisions notamment par le recours à la relation directe rendue possible par les technologies de l’information et de la communication doivent être la règle. 

La mise en place d’une véritable gestion prévisionnelle des emplois, des compétences et des carrières constitue l’une des premières mesures structurantes à prendre car elle induira de nouvelles doctrines d’emploi qui feront évoluer les mentalités, les cultures, les pratiques. 

Cessons donc, comme l’on a fait après l’échec de la réforme de BERCY, de stigmatiser les partenaires sociaux ; on a le dialogue social qu’on mérite et ce sont les dirigeants qui donnent le ton. 

Les fonctionnaires perçoivent, avec un malaise croissant, le décalage entre un monde en mouvement et leur monde. 

Donner de la visibilité sur les réformes à conduire, s’y tenir tout en négociant le changement : il est peut être évident de l’affirmer. Il sera révolutionnaire de le réussir.

Françoise Miquel
Ancienne élève de l’ENA

Face au gigantisme mondial et aux phénomènes de concentration, la France doit se mobiliser pour assurer sa place politique, économique et culturelle dans le monde. L’éducation est le premier levier qui nous permette d’atteindre cet objectif stratégique pour notre pays ; la mobilisation de toutes nos forces est nécessaire.

Il ne s’agit plus d’analyser les objectifs éducatifs avec une vision seulement nationale ou franco-française. Regardons plus loin : c’est de l’ambition de la France dans le monde qu’il s’agit.

Cette mobilisation doit d’abord permettre de faire vivre dans le monde comme dans notre pays les objectifs républicains qui sont les nôtres, « Liberté, Egalité, Fraternité ».

L’ambition d’élever la formation pour les jeunes comme pour l’ensemble des Français doit assurer à tous l’entrée dans le monde du travail et la mobilité professionnelle, mais aussi la compétitivité de nos entreprises et leur rayonnement national et international.

C’est cet esprit offensif, fondé sur une formation initiale et continue forte, qui doit permettre à nos salariés de rester en tête du monde par leur qualité de vie, par le niveau de leur protection sociale, par leur pouvoir de création, d’innovation et de recherche.

Le prochain quinquennat doit prendre à bras le corps cet objectif central ; à l’Assemblée Nationale, une commission éducation devra permettre à la nation de fixer les objectifs à atteindre d’ici 2015. Ne nous précipitons pas sur des réformes qui se succèdent sans aboutir.

Sortons de cette logique infernale et stérile, sans précipitation, appuyons-nous sur l’expérimentation et le volontariat, sur l’évaluation et la mobilisation de tous les acteurs et des partenaires.

Ensemble, mettons l’éducation au service de la création, de l’intelligence et de l’innovation pour assurer une position positive de la France dans le Monde. 

Elisabeth Morin
Vice-Présidente 
Conseil Régional de Poitou-Charentes