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Chères amies,

A l'aube de cette nouvelle année, je vous adresse en mon nom personnel et au nom de notre association, mes vœux les plus chaleureux de santé, de bonheur et de sérénité pour vous-mêmes et tous ceux qui vous sont chers. Nous avons traversé ces deux dernières années une période particulièrement difficile et je forme l'espoir de retour à une vie sociale apaisée qui nous permette de nous retrouver et de reprendre nos échanges toujours plus enrichissants. Je souhaite également que l'année 2023 nous donne l'occasion de renforcer les activités de FDS sur les thèmes et valeurs auxquels nous sommes attachées.

Pour notre prochain déjeuner-débat, le mardi 7 février à 12h30, nous aurons le grand plaisir d'accueillir le journaliste spécialisé en économie François LENGLET le mardi 7 février à 12h30: il nous parlera notamment de son dernier ouvrage "Rien ne va mais....2023: l'année qui peut nous sauver".

Je vous communique également l'agenda de nos prochains déjeuners-débats pour la suite du 1er semestre 2023 :

  • mardi 7 février 2023: François LENGLET,
  • mardi 7 mars 2023: (invité à confirmer),
  • mardi 11 avril 2023: Rachel KAHN,
  • mardi 16 mai 2023: Thibault de MONTBRIAL.

Par ailleurs, notre assemblée générale aura lieu le lundi 19 juin 2023 à 18h30 et sera suivie d'une soirée exceptionnelle au Musée de la Chasse et de la Nature.

Je vous rappelle également notre campagne d'adhésion 2023. Vous êtes déjà membre de Femmes Débat & Société, vous êtes une ancienne adhérente, ou vous vous intéressez à l'activité de notre association : vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion pour l'année 2023 qui vous permettra de nous rejoindre et d'être associée à notre action (à nous renvoyer par mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. afin d'enrichir notre annuaire). Notre association a besoin de votre soutien et de votre participation active à nos réflexions. Vous savez toutes que la vie d'une association comme la nôtre dépend avant tout de ses adhérentes qui doivent la soutenir par leur cotisation.

Bien amicalement,
Monique RONZEAU
Présidente de FDS

Nous ne pouvons que nous réjouir de voir un gouvernement comprenant sept ministres de plein exercice dont trois à des ministères régaliens, Mesdames Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati et Christine Lagarde. En revanche nous ne pouvons être que consternées qu’aucune femme ne soit directeur de cabinet des quinze ministres choisis.

Seul le Président de la République et le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté ont confié la direction de leur cabinet à des femmes ainsi que les Secrétaires d’état à l’Ecologie et aux Affaires étrangères et aux droits de l’homme. Si les femmes étaient plus nombreuses à occuper ces postes, elles éviteraient sans nul doute des références guerrières aux projets de réforme proposés par le gouvernement.

Pourquoi parler de « bouclier fiscal » et maintenant de « bouclier social » alors que l’un aurait pu être nommé « plafond fiscal » et l’autre « protection des plus faibles ». Faites appel aux femmes, Messieurs les politiques, qui, par leurs compétences et leur complémentarité participeront à une vraie rupture notamment dans la sémantique employée pour adoucir les mœurs en politique ! 

Pia Daix

La situation récurrente d’enfermement et de faible mobilité de l’université française a été si souvent décrite que, comme le remarque Christine MUSSELIN dans La longue marche des universités françaises, on serait presque amené « à conclure que la crise est un état permanent, naturel de l’enseignement universitaire français ». 

Si le budget universitaire 2002 est en croissance (+2%), notamment en ce qui concerne les postes-clés de dotation au fonctionnement des universités et de recrutement d’enseignants, l’ouverture du système français à l’étranger, par là même les mesures concrètes visant à son rayonnement, son attractivité, sa compétitivité sont encore quasi inexistantes. 

La nouvelle donne de l’éducation est pourtant celle de sa mondialisation progressive, notamment par la motricité et l’enrichissement nouveaux qu’apportent les nouvelles technologies. Si l’Europe de l’éducation est, sans nul doute, une des grandes chances de progrès pour le système français, notre pays ne peut toutefois tout en attendre et doit promouvoir l’accès aux étudiants étrangers à nos universités comme il doit favoriser les échanges avec d’autres systèmes. Aujourd’hui quelque 150 000 étudiants étrangers (dont 50% environ proviennent d’Afrique et du Maghreb, 29% d’Europe, 14% d’Asie et seulement 7% des Etats-Unis) suivent un cursus universitaire en France, soit environ 10% des effectifs ; ils étaient 14% en 1985… Le lancement, en 1998, d’Edufrance fut un premier pas dans la promotion internationale de l’univers éducatif français, mais il reste néanmoins beaucoup à faire : multiplication des bourses, création d’une politique de chaîne d’accueil (facilités administratives, hébergement, suivi des étudiants…), standardisation internationale des diplômes, dotation d’équipements (Internet, etc.). 

Nathalie de Baudry d’Asson
Directrice de la rédaction
Revue des Deux Mondes

Alors que la France bascule dans les 35 heures, le temps de travail pour nous les agriculteurs, ne cesse d’augmenter. Je ne veux pas m’exprimer pour les grandes exploitations pour lesquelles la modulation du temps de travail peut se faire. 

Mais moi, qui suis viticultrice sur une petite exploitation de 1 hectare et demi dans le bordelais, je me demande comment je vais pouvoir imposer de telles mesures : Dame Nature n’est pas forcément sensible aux charmes de la RTT ! 

Posons nous la question : les conseillers de nos hommes politiques, qui nous balancent de telles formules, savent-ils comment pousse un pied de vigne, quelles sont les exigences et les caprices de la nature et du temps ?

La manière dont se déroule le processus de vie d’une plante, la vigne par exemple, n’a rien à voir avec celle rencontrée dans d’autres domaines économiques. 

La terre est exigeante et ne se laissera jamais domestiquer, heureusement devrions-nous reconnaître… 

Les métiers agricoles sont reconnus comme difficiles, astreignants, fatigants et pas toujours valorisants, mais j’aimerais insister sur le fait que ceux qui s’orientent vers l’Agriculture, qui travaillent en viticulture, le font désormais par choix car ils aiment avant tout leur métier. 

C’est une passion, une vocation.

Croyez moi ce n’est pas de l’esclavage mais un libre choix, même pour les ouvriers agricoles qui préfèrent cette qualité de vie au grand air. 

Comment avoir du personnel qualifié et motivé alors qu’il ne viendrait travailler, par intermittence, que 4 h dans la semaine pour compenser la différence des 35 aux 39h?

Comment lisser les temps de travail sur l’année, alors que la Nature n’est pas sensible aux charmes de la pointeuse ?

Aussi faudrait il repenser ce système qui pénalise ceux qui doivent et qui veulent travailler davantage, car, c’est vrai, il existe encore des gens qui veulent réussir leur vie, construire quelque chose, entreprendre : pour cela, comment peut on compter ses heures?

Restons souples et tolérants, permettons à ceux qui le désirent et qui en ont les moyens de ne travailler que 20h, 25h ou 30h même, mais soyons réalistes, le temps ne s’arrête pas après 35h de labeur dans nos métiers. 

Réfléchissez messieurs les politiques; mais faites-le vite, si vous ne voulez pas la mort de nos petites structures. 

Béatrice Bordes 
Viticultrice (33) 

Le sport se trouve au cœur de problématiques qui traversent la société française telles que l’éducation, la santé , la violence ou l’aménagement des espaces. Mais trop souvent, le sport ne trouve pas toute sa place et reste abordé de manière marginale dans le traitement de ces problèmes.

Ainsi, la fonction éducatrice et formatrice des clubs, qui est essentielle, se fait encore trop sans lien véritable avec l’école. C’est pourtant une priorité. La question des rythmes scolaires est au cœur de cette réflexion. Le travail auprès des jeunes, par le biais de la formation ou de mise à disposition d’installations sportives, doit être la contrepartie de l’argent public reçu par les clubs. C’est un véritable dialogue qui doit s’instaurer entre le monde du sport et celui de l’école, qui trop souvent s’ignorent. Mais il ne faut pas pour autant réduire le sport à la jeunesse. La pratique est beaucoup plus large et chacun doit pouvoir trouver sa place dans le sport selon son rythme et ses envies.

De la même façon, le suivi médical n’est pas encore assez présent dans les différents types de pratiques sportives. Le dopage pose des questions très lourdes sur la possibilité de l’enrayer et de le contrôler efficacement. Des solutions sont possibles mais il faut faire preuve de courage pour mettre en œuvre une prévention efficace et pour adapter les calendriers des compétitions.

Mais il ne faut pas que le dopage empêche de voir les autres enjeux du sport aujourd’hui. La grande majorité des sportifs ne sont pas concernés par le dopage et l’on doit se préoccuper de leurs besoins.

Il faut aussi souligner que la violence reste trop présente autour de certains sports, notamment le football. Il faut agir avec détermination en jouant sur la prévention, sur l’information et sur la coopération sur le terrain entre les clubs et les forces de l’ordre.

Enfin, la relation entre le sport et la politique de la ville est trop souvent caricaturée ou limitée à des clichés. Il est vrai que souvent le sport a servi de prétexte à des actions mal définies dans des quartiers difficiles. Pour qu’il soit un véritable outil d’intégration, il convient de lui donner des moyens, du personnel d’encadrement formé et diplômé et d’en faire un véritable axe des politiques urbaines. Ainsi, le sport doit prendre une dimension à part entière dans les contrats de ville. Mais plus largement, le sport doit jouer un rôle majeur dans l’aménagement du territoire et notamment dans le monde rural qui doit disposer d’infrastructures de proximité. Cela passe notamment par des conventions d’objectifs entre les clubs et les collectivités locales, dont le rôle majeur n’est pas reconnu par les lois de décentralisation, ce qui conduit à de fortes inégalités en fonction de la personnalité du maire et de son goût pour le sport.

Marie-Laure Boulot
Chef d’entreprise-Présidente
d’association sportive (69)