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L'association Femmes, Débat et société propose un grand débat le mardi 31 mars 2009 à 18h30 à la Maison de l’Europe.

Viviane de Beaufort, professeur à l’ESSEC, présidente de la Commission des Affaires etrangères et européennes, parti radical valoisien, octobre 2008.

Petit bilan à mi-parcours de la Présidence francaise de l’UE (ces propos n’engagent que leur auteur)

Sur la ligne de départ, la présidence francaise etait tres attendue parce que la France demeure une puissance au sein de l’Ue, parce qu’elle avait avouons-le depuis un moment déçu ses partenaires et parce que la personnalité même du président de la république intrigue, seduit ou agace, bref crée une attente spécifique. Renforcée par un positionnement pro-européen fort de l’intéressé et des signaux d’engagement et de collaboration (nomination de JP Jouyet, démarches intenses de preparation de la presidence auprès des partenaires, du PE, de la Commission et des futurs Etats qui heriteront de la presidence (République tchèque et Suéde…), la PFUE se devait de faire bien.

Lire le bilan complet

CONFERENCE INTERNATIONALE FEMMES PASSERELLES D’EUROPE

Sciences-Po Paris, 2 Juillet 2008

Discours introductif de Florence RICHARD
Présidente de Femmes Débat et Société
Avocat au Barreau de Paris

Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires et Présidents,
Monsieur le Directeur
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

 

  • Je suis très heureuse et honorée, en tant que Présidente de l’Association Femmes Débat et Société, d’ouvrir cette Journée consacrée à l’Europe et aux Femmes, en ce début de Présidence française de l’Union européenne. 

    L’initiative Femmes Passerelles d’Europe vise à sensibiliser les femmes aux apports concrets de l’Europe et a été déclinée toute cette année par une série de mesures dont l’aboutissement est aujourd’hui cette grande conférence internationale. 

    Cette initiative n’a pu voir le jour que grâce à des soutiens et partenaires efficaces que je souhaite remercier.

Lire l'intégralité du discours

A partir du 1er juillet 2008, la France assumera la Présidence de l'Union européenne pour 6 mois : c'est l'occasion pour chacun(e) d'entre nous de se pencher sur les apport de l'Union européenne dans vie quotidienne et d'apprendre plus sur ses politiques et son fonctionnement.

 

Découvrir le tract «Femmes, Passerelles d'Europe»

« Pour un engagement et une mobilisation pleine et entière des femmes européennes »

Nous, femmes européennes, devons être animées par une même conviction : celle que l’Europe est une chance pour les femmes, mais que les femmes aussi sont une force pour l’Europe. Et, que le monde a besoin d’Europe pour ses équilibres. C’est un message fort que nous devons diffuser à la veille de la présidence française de l’Union européenne.

L’Europe est un acteur majeur dans l’édification d’un monde nouveau, aux contours incertains, mais dans lequel l’humanité doit être reconnue dans sa diversité. L’Europe –par son exemple et aussi par son action – contribue déjà et contribuera encore à l’évolution du monde vers plus de stabilité, plus de justice et plus de liberté, pour assurer un développement que nous voulons équitable et durable. L’Europe sait que le respect de la diversité, le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes, est indispensable pour éviter les phénomènes de crispation, qui sont aujourd’hui si présents. Le monde a besoin de la conscience, de l’expérience et de la vision européennes. L’Europe se doit de promouvoir sa conception du monde qui offre à l’humanité de réelles perspectives de paix, de liberté, de stabilité mais aussi de prospérité.

En cela, l’Europe est une chance, et principalement pour les femmes, citoyennes du monde. Car, pour nous européennes, l’Europe est partout présente dans nos vies quotidiennes. Qu’il s’agisse d’étudier, de se former, de se déplacer, de travailler, l’Europe est palpable. Il faut en prendre conscience pour en apprécier l’apport décisif. Ainsi, depuis le début de sa construction, l’Europe s’est écrite sur le principe d’égalité. Dès le Traité de Rome en 1957 était consacré le principe d’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. Il a fallu attendre en France la loi de 1972 pour voir affirmer avec force ce principe. L’Europe a ainsi été précurseur pour nos droits de femmes, et ceci dans presque tous les domaines. Car au fil des années, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes s’est détachée de cette approche économique et est devenue un but en soi, un principe à valeur humaniste, décliné par la suite avec de nombreuses directives et politiques menées au niveau européen, dotées de financements appropriés.

Oui, l’Europe a été un moteur et un levier pour les droits des femmes retranscrits dans nos politiques nationales. Oui, l’Europe est une chance pour les femmes. Elle est désormais le cadre naturel, l’espace de protection et le démultiplicateur nécessaire de nos droits.

Dans la construction de cette Europe où sont enracinées la paix et la démocratie, nous, femmes européennes, devons jouer, davantage encore dans l’avenir, un rôle moteur.

C’est une exigence face aux échéances historiques que l’Europe a placées devant nous et qui porte, en elle-même et au-delà de ses frontières, le message universel de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une exigence face aux équilibres du monde. Car, les inégalités entre les sexes sont des facteurs structurants du sous-développement : lutter pour l’égalité c’est faire reculer la pauvreté, c’est abattre les discriminations et les violences, c’est oeuvrer pour un développement économique, social et humain durable et équitable, facteur de progrès, de paix et de démocratie.

Ce qui doit rassembler les femmes en Europe, c’est d’aller porter cette dynamique universelle de l’égalité, enjeu essentiel car il s’agit des droits fondamentaux de la personne humaine. Dans un monde de moins en moins sûr dans ses choix, dans l’espace et dans le temps, nous devons revenir aux grands principes universels qui doivent fonder la mondialisation. Aujourd’hui, nous ne pouvons envisager de progresser pour le développement sans une solidarité internationale renforcée, en misant davantage sur les femmes.

En cela il est important de croire aux dynamiques de réseaux portées par les femmes pour faire bouger les lignes. Ce sont elles qui permettent de mener des actions de coopération et d’entre aides, plurielles, au sein de nos régions, au sein des frontières européennes mais au-delà encore, actions nécessaires à l’affirmation des femmes dans le monde et à l’exemplarité des actions menées.

L’Europe porte en elle-même un message de confiance en la femme et de progrès pour ses droits, donc de progrès pour nos sociétés, pour nos démocraties, mais aussi un progrès pour l’humanité toute entière.

Florence RICHARD
Avocat à la Cour, Présidente de Femmes Débat et Société