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FDS et le Développement durable

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Le site womentoact.com a permis de rassembler près de 800 contributions de femmes, sous la forme de témoignages, et de demandes et propositions faites aux décideurs.

Les demandes les plus nombreuses formulées à l'attention des décideurs portent sur les politiques publiques: les transports et la mobilité durable, le développement des énergies renouvelables et la réduction des consommations énergétiques, la sauvegarde des ressources naturelles et la prévention ou sanction des pollutions, l'obligation faite aux industriels et entreprises d'entrer dans des logiques de développement durable.

Les demandes faites aux décideurs se déclinent à travers trois dimensions: demandes d'actions collectives, demandes d'actions pédagogiques et demandes d'actions professionnelles.

Demandes concernant des actions collectives

Cette catégorie des demandes collectives est, sans conteste, la plus fournie avec plus de 200 contributions. Plusieurs grandes thématiques la structurent : le réchauffement climatique, les transports, l'énergie, les ressources naturelles / pollutions et les aspects économiques, politiques, juridiques et sociaux.

1/ Dans la catégorie du réchauffement climatique (22 contributions), la demande la plus récurrente concerne l'appel aux politiques de tous les pays pour prendre 'à bras le corps' la question du changement climatique global. Le rôle majeur de l'ONU en matière de développement durable est souligné par quelques interlocuteurs, tout comme la promotion d'un gouvernement mondial. Ainsi, Urszula, des USA, prône-t-elle la mise en place par l'ONU d'un plan d'action général sur le réchauffement climatique, budgétisé, organisé autour d'une structure ad'hoc ... Comme plusieurs autres contributrices, Maude demande la mise en place d'un « gouvernement mondial et des mesures globales sur le changement climatique ».

Nota : quelques rares interlocuteurs, en général bien informés, mettent l'accent sur le changement de certains indicateurs et outils d'aide à la lutte contre le changement climatique. Marie Laure explique l'intérêt de promouvoir des mécanismes de compensation de CO2 plus souples « par exemple, envoi de dons aux ONG et vérification périodique par un expert (dont le coût ne devrait pas être supporté par l'ONG) de l'impact du projet sur les changements climatiques ».

2/ Dans la catégorie "Transports", les demandes sont assez nombreuses (40) et relèvent de multiples registres.

  • De multiples sujets sont ainsi abordés : interdiction des véhicules en Centre ville et 4X4, péages urbains, horaires spécifiques de circulation automobile, permis de circuler à certaines heures ou dates, limitation de la vitesse en ville, développement des transports publics et du co voiturage, parkings près des Gares périphériques de banlieue, obligation de l'implantation de système type Vélib ...Ce thème de la mobilité durable constitue donc un fil conducteur pour 82 % des contributeurs (trices).
  • En son sein, la thématique des déplacements propres est très présente (30% au moins) : carburants, infrastructures adaptées, véhicules propres ou hybrides, modes doux de déplacements, Pédibus (Cf. par exemple aux contributions de Isabelle, Clarisse, Valérie, Annick). A noter que le thème spécifique de la taxation des véhicules polluants tel que 4X4 est souvent cité (une dizaine de fois).
  • Cette mobilité durable passe aussi par la baisse des tarifs applicables aux transports publics ainsi qu'une meilleure adaptabilité des horaires aux contraintes individuelles. Enfin, les questions relatives à l'adaptation de l'urbanisme (mobilité réduite, habitat en ville et non sur ses franges ...) sont évoquées. Par exemple, Monique demande « aux autorités de cesser de construire dans les grandes banlieues toutes ces routes et autoroutes au motif d'améliorer la circulation ! ».

Nota : d'autres thèmes sont abordés assez régulièrement, comme l'organisation plus sévère des transports de marchandises afin d'en limiter l'empreinte écologique, le développement des modes ferrés et maritimes (Cf. Eva et quelques contributeurs), la libéralisation des bio carburants, augmentation du prix des carburants d'origine fossile...

3/ La thématique "Energies" rassemble 37 contributions.

  • Promotion des ampoules basse consommation et éclairage public mesuré ; réduction de la consommation d'électricité en adoptant un système type heure d'hiver / d'été (Fabienne), en faisant attention aux modes d'utilisation de l'électricité (chez soi, sur les routes, au travail ...). La promotion des ampoules basse consommation (et leur utilisation au cœur du foyer - Cf. Engagements) est une demande qui apparaît au moins dans 20% des cas.
  • Développement des énergies renouvelables (en premier lieu, le solaire) et fin des gaspillages.

4/ Quatrième grande famille de demandes (avec 24 contributions), celle-ci concerne les thèmes des ressources naturelles et pollutions :

  • La lutte contre les déchets passe systématiquement par la promotion de l'éco conception des produits, la réduction des emballages et sacs plastiques ... A noter que la problématique des sacs distribués en supermarchés est prédominante auprès de très nombreux contributeurs (pour environ 25% des contributeurs).
  • Recyclage systématique des eaux (interdiction du gaspillage individuel, professionnel et collectif. Par exemple, privilégier l'information dématérialisée plutôt que l'info papier). Jeannine souhaite que « le prix des installations de récupération d'eau pluviales soient plus abordables et mieux subventionnées ».
  • L'arrêt des pesticides, des engrais utilisés de manière intensive (notamment en Bretagne comme le dénonce Françoise qui exige la fin « des élevages intensifs de porcs et des épandages de lisier ») est énoncé par quelques contributrices. La promotion et le soutien aux agricultures raisonnées sont plus souvent cités. De fait, l'agriculture BIO apparaît à plusieurs reprises (une dizaine de fois) comme une solution crédible que les autorités, quel qu'elles soient (locales, nationales ou internationales) doivent favoriser. Laurence espère en l'avènement futur d'une agriculture seulement BIO ...Enfin, de rares interlocutrices demandent l'arrêt des Organismes génétiquement modifiés.

Nota : La filière Bois est mentionnée à quelques reprises (fin de l'abattage des arbres, nécessaire restructuration de la filière bois et reboisement systématique (1 pour 1) ou encore, comme le demande Carol, l'arrêt des importations de bois précieux ...).

5/ Parmi les aspects économiques, politiques, juridiques et sociaux (qui représentent une centaine de contributions), les demandes les plus récurrentes, par ordre décroissant d'importance, sont les suivantes :

  • Développé par la moitié des contributeurs, le thème du tri sélectif (domicile, travail) apparaît très régulièrement : développement de la récupération (par exemple à l'échelle industrielle en faisant de la 'recharge' et non du jetable ; changement du mode de consommation ; promotion de la gestion des déchets et la fin du gaspillage tous azimuts : par exemple, le thème de la nécessaire fin des publicités papier dans les boîtes aux lettres apparaît à maintes reprises.
  • Obligation faite aux entreprises et aux industriels d'entrer dans des logiques de développement durable (enjeu de survie : tri, eau, déchets, papier, énergies et architecture), Taxation des industriels peu coopératifs en terme de développement durable, et faire du principe pollueur / payeur le pilier de l'action des gouvernements. Par exemple, Catherine souhaite que « soit pris en compte sérieusement : l'impact des actions des grandes entreprises, dont certaines françaises, sur l'environnement social et naturel de notre pays et des pays en voie de développement ». Des moyens coercitifs sont régulièrement évoqués, comme pour Virginie qui demande que « la société civile sanctionne les entreprises responsables de crimes contre l'environnement et contre l'homme ». Cette sous famille de demandes représente le tiers des contributions de cette catégorie.
  • Les changements des mentalités et de la société en général sont évoqués (monde, France, USA...).
    Plusieurs contributions (une dizaine) mettent l'accent sur le rôle dommageable des USA quant à l'application du protocole de KYOTO. D'ailleurs, quelques rares contributeurs d'outre atlantique déplorent cette situation ouvertement, estimant qu'il s'agit là d'un véritable enjeu de survie pour le plus grand pays de la planète.
  • En finir avec le modèle de développement économique contemporain. Catherine demande qu'une « réflexion sur la notion de développement économique / développement durable (soit menée – ndlr) pour trouver les axes compatibles sans pour cela revenir à l'âge de pierre ». Arianne appelle de ses voeux une sélection des élites sur la base de capacités à mener à bien des projets à résonance environnementale et non sur un diplôme. Cette interlocutrice introduit même « la démarche spirituelle dans les critères d'accession aux responsabilités ».
  • Une contributrice anonyme souhaite changer de 'paradigme' : « Je demande que l'on mette l'Homme au coeur de l'écologie (...) L'écologie n'est ni de droite, ni de gauche, elle est l'avenir de l'Homme ». Dolorès demande : « que soient reconnus et protégés par la loi (...) les droits au respect et à la vie de la flore, la faune et les minéraux ».
  • Plusieurs interlocutrices font le parallèle entre développement durable et paix sur la terre : appel à des « Ministères de la Paix pour développer: des pratiques non violentes, de la coopération, de la connaissance partagée des écosystèmes » (anonyme) ; Karen demande l'émergence d'une « intelligence supranationale, une gouvernance mondiale et du bon sens collectif!! ». Anne demande la « création d'un gouvernement mondial de sauvegarde de la planète, un conseil de sages constitué de scientifiques (...) pour mettre en place des actions et "obliger" les gouvernants ». Une autre interlocutrice évoquera la nécessité de mettre ne place une « armée mondiale chargée de veiller au respect de la planète ».
  • Enfin, de nombreuses contributions relèvent le rôle des femmes dans les combats qui s'annoncent. Cette conscience féminine – voire maternelle au sens de 'GAIA' – structure la plupart des contributions évoquant cette thématique.

Demandes d'actions pédagogiques et prise de conscience

Cette catégorie de demandes est assez fournie avec 84 contributions. La prise de conscience, l'information et l'éducation forment, pour les contributeurs, des socles indispensables pour faire progresser la cause du développement durable auprès du plus grand nombre. Elle passe par des outils à développer et mettre en oeuvres.

  • Sensibilisation et éducation : sous famille la plus nourrie en nombre avec 60% des contributions émises, la nécessaire sensibilisation concerne avant tout le + jeune âge et passe par l'éducation (Campagnes de promotion à l'école, rôle des parents et/ou des mères, priorité donnée au système éducatif) – D'autres types de publics ressortent de manière prioritaire (ex : mères, collèges, lycées, écoles maternelles, populations défavorisées, Ecoles de commerce...)
  • Information : plusieurs contributions (une quinzaine) souhaitent voir se développer de bonnes pratiques en matière d'information, proposant alors des exemples d'actions concrètes – De plus, le rôle des médias est souvent évoqué pour sensibiliser sur le thème du développement durable (collaboration, programmes renforcés, messages plus simples, plus clairs, davantage de pédagogie dans les campagnes d'information) ...
  • Autres moyens : divers moyens et outils sont évoqués, susceptibles de diffuser une large information auprès du plus grand nombre, tels que : Site web donnant conseils pour la sauvegarde de la flore / faune – Référendum pour montrer la détermination des populations à faire du développement durable une priorité et faire pression sur les politiques – Besoin de conseil en communication pour faire avancer la cause de Women to act – Signature d'une Charte annuelle (renouvelable) par les entreprises, les administrations, les 'politiques'.
  • Rares sont les contributions qui évoquent seulement l'auteur de la contribution. Maître mot de cette catégorie de demandes, la prise de conscience est individuelle et collective. La somme de ses propres efforts doit être relayée par celle des autres pour impacter durablement la planète.

1/ Le rôle de l'Education nationale dans l'éducation des générations futures : Par exemple, Vanessa demande « la mise en place d'ateliers pédagogiques dans les écoles, même, et surtout à destination des plus jeunes ». Bénédicte espère une sensibilisation « des enjeux climatiques auprès des enfants, dès leur plus jeune âge, dans les écoles – enseignement auprès des adolescents et jeunes adultes dans les collèges (sciences naturelles) ». Béatrice souhaite la création d'un « Brevet de conduite environnementale à destination des collégiens français ». Isidora du Honduras espère voir l'éducation populaire prendre sa part dans cette sensibilisation des populations. François espère que « la formation au développement durable soit au cœur du système éducatif français ».

2/ Le rôle des pouvoirs publics : par exemple, Josette appelle de ses vœux une « grande sensibilisation nationale pour que tout le monde se sente impliqué et responsable ». Régine souhaite une « information incessante auprès des adultes pour changer les habitudes et créer de nouveaux réflexes protecteurs de la nature ». Diop demande « aux autorités des moyens pour la sensibilisation des populations à la base ainsi que le renforcement des capacités des leaders des associations dont les actions sont le plus souvent bénévoles ».

3/ Le rôle des médias et des experts : par exemple, Nicole estime que « par le biais de tous les médias, simplifier le discours, montrer des exemples concrets afin de toucher TOUTES les couches de la population, particulièrement les plus défavorisées ». La télévision est particulièrement évoquée, tant sa pénétration dans les foyers reste importante. A plusieurs reprises, la séquence météo des chaînes de TV est énoncée, à l'instar de Brigitte. Sur le registre des experts, Jacques en appelle aux techniciens afin qu'ils « disent clairement ce qu'il faut faire et que les responsables suivent leurs avis ».

4/ Le rôle des familles, des mères et des associations : De nombreuses contributions font du foyer familial le creuset dans lequel pourra se forger la conscience environnementale des jeunes enfants. Certaines contributrices évoquent même le rôle des mères dans cette sensibilisation, à l'image d'Isabelle qui souhaite la « valorisation du rôle des mères dans l'éducation aux enjeux du développement durable ». De même, le rôle des associations est régulièrement énoncé. Ainsi, Christine souhaite que « les citoyens comprennent l'importance de soutenir les associations en donnant du temps ou de l'argent ».

Demandes d'actions professionnelles

De moindre importance que les deux autres familles de demandes d'actions avec seulement une vingtaine de contributions, cette catégorie se structure en deux pôles : il y a d'abord les contributeurs qui souhaiteraient voir leur entreprise s'engager via des comportements écoresponsables, en particulier en évitant les 'gaspillages' ; il y a ensuite ceux qui voudraient voir les industriels développer des activités allant dans le sens du développement durable.

1/ La lutte contre le gaspillage des entreprises constitue le 'fil conducteur' de la première série de demandes : arrêt des lumières en dehors des heures de bureaux, fin du gaspillage papier et avoir la possibilité d'utiliser du papier recyclé, tri sélectif sur lieux de travail, mise à disposition de véhicules propres ... sont les thématiques qui reviennent le plus souvent. A titre d'illustration, prenons l'exemple de Régina qui exige « que mon entreprise prenne conscience de ce qui se passe, comme grande multinationale, elle pourrait au moins avoir l'obligeance d'acheter du papier recyclé et d'obliger tout le monde à faire le tri...». Samia évoque l'idée d'une 'charte écologiste' signée par « toutes les entreprises pour faire des efforts de recyclage de papier, tri des déchets, économie d'énergie d'eau et optimisation des techniques de production ».

2/ L'engagement des entreprises à entrer davantage dans une logique de développement durable constitue la seconde série de demandes. Celle-ci regroupe surtout des demandes allant dans le sens d'un effort des industriels vers l'éco conception et notamment la réduction des emballages. Anne-Catherine appelle ainsi de ses vœux « un accord avec la grande distribution (et les fabricants de produits ménagers) afin que seules les recharges soient disponibles en grande et moyenne surface (avec une possibilité de commande du "réservoir" avec des frais limités et sans utilisation des mes coordonnées à des fins commerciales). - Possibilité d'étendre la notion de recharges à des produits de + en + nombreux. Et remettre en place les systèmes de consigne pour inciter au recyclage ». Enfin, Martine évoquera l'arrêt « des productions inutiles (...) et de la distribution inutile » par plusieurs exemples concrets d'incitation à la sur consommation, de mauvaises habitudes de consommation...

Le thème du développement durable est depuis longtemps cher aux membres de FDS, qui ne l'ont pas découvert à l'occasion du Grenelle de l'environnement. N'avaient-elles pas proposé à la signature des femmes du monde un engagement face au changement climatique en février 2007, soutenu par de nombreuses personnalités et ouvert un site internent (www.womentoact.com), véritable lieu d'interpellation. Parmi les sujets récurrents, les transports et la mobilité durable, objet de la table ronde organisée au Sénat, en décembre 2007, dans le cadre du Forum mondial du développement durable.

Comment pouvons-nous concilier nos déplacements et la nécessité d'un progrès économique et social avec nos contraintes environnementales ? La question est cruciale et mérite d'être examinée avec lucidité, sans dogmatisme : 35 millions d'automobilistes et 30 000 entreprises de transports sont concernés en France. Pas question de remettre en cause l'usage de la voiture, qui constitue un des acquis majeurs de ces dernières décennies pour la mobilité, l'indépendance et l'insertion des femmes, ailleurs qu'en centre ville. Or aujourd'hui 28% des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports et principalement de la route, et au lieu de se stabiliser, elles ont fortement augmenté depuis 1990. Le Grenelle de l'environnement a fixé un objectif : réduire de 20% nos émissions de gaz à effet de serre à horizon 2020, alors que le trafic a tendance à se développer. Un résultat qui ne pourra être atteint sans inventer une nouvelle mobilité, qui reposera sur des évolutions techniques mais aussi sur des évolutions sociales profondes avant que des moyens coercitifs ne soient envisagés ; elle permettra aussi d'endiguer la perte en heures de travail dans les encombrements et la relative paralysie économique des grandes métropoles.

Parmi les pistes possibles on peut citer le renouvellement du parc automobile (sachant que 20% des véhicules sont responsables de 60% de la pollution), les éco pastilles bonus/malus favorisant les véhicules non polluants ; les plans de déplacements d'entreprises et le covoiturage, le partage de vélos, la mise à disposition d'une flotte de voitures à la disposition d'un quartier, les scooters propres, la redécouverte du pédibus, les énergies alternatives pour les automobile mais aussi les limitations de déplacements liés au développement des communications. Et les Français, si l'on en croit une étude réalisée par Opinion Way, se déclarent prêts à utiliser régulièrement au moins un des modes de déplacement alternatifs. Et entre dans les critères de choix du mode de déplacement la sécurité, le prix et l'impact sur l'environnement, notamment auprès des femmes. Cette quête d'amélioration ne concerne pas que la voiture. Le futur de l'aviation résidera dans les longs et moyens courriers en particulier dans la connexion entre les grandes villes européennes ; les lignes TGV poursuivant leur développement. Pour le transport de marchandises, l'Etat a récemment passé une commande de 25% de report modal vers la voie d'eau : le transport fluvial est promis à un bel avenir, mais le parc de bateaux français devra se renouveler. Cela ne nous exonèrera pas de repenser la densité urbaine, l'organisation de certains quartiers périurbains et les structures pour le grand Paris et les documents d'urbanisme de Paris en cohérence avec les documents régionaux.

Il est un autre point, souvent négligé, quant on évoque l'idée de voiture citoyenne : la vitesse et la sécurité. Et le Grenelle de l'environnement n'a décidé d'aucun abaissement des vitesses sur l'ensemble des réseaux pour l'instant. Quant à la sécurité, le chantier de la lutte contre l'insécurité routière ne remonte qu'à 2002, mais les résultats sont là : le nombre de tués sur les routes est passé de 8 000 à 4 709 et le nombre de blessés a été réduit de 30%. Et il n'est plus à prouver que les femmes, pour un même nombre de kilomètres au volant, ont 3,7 fois moins de risques d'être tuées et sont 11,5 fois moins condamnées pour des délits routiers. Et la Suède, pays très en pointe dans les politiques de prévention routières ne s'y est pas trompée en choisissant le slogan de sa prochaine campagne, « Si tous les hommes conduisaient comme des femmes, le nombre d'accidents diminuerait ».

La reconnaissance de l’apport des femmes  est contenue dans le principe 20 issu du sommet de la Terre de 1992, au terme duquel «  les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement » et « leur pleine participation est essentielle à la réalisation d’un développement durable ». Mais pour être suivi de faits, l’implication politique est essentielle.

Dans cet esprit, Femmes, Débat & Société s’est emparée de la question du développement durable, proposant à la signature des femmes du monde un texte d’engagement face au changement climatique, lancé à l’occasion de la 10ème session de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui s’est tenue à Paris les 29 janvier et 1er février 2007.

En l’absence d’actions majeures et rapides, les impacts sur l’économie, l’agriculture, les ressources en eau, les transports et le logement seront tels que nous seront tous touchés dans notre quotidien.

Or, les femmes peuvent être les premières actrices de la lutte contre le changement climatique car elles ont un rôle majeur en terme d’éducation des enfants et d’apprentissage des gestes citoyens, mais aussi parce qu’elles prennent souvent les décisions d’achat et sont souvent responsables de l’approvisionnement du foyer en ressources de premières nécessité de par le monde.

De plus, actrices économiques et sociales d'influence, les femmes de FDS proposent à chacune et chacun de s'engager contre le changement climatique dans tous les actes de leur vie professionnelle.

Un site dédié lancé par FDS - www.womentoact.com - permet de présenter toute une série d’engagements que ce soit dans les sphères personnelles ou professionnelles. Les citoyennes du monde demandent à tous les décideurs d’user de leur influence, de leurs ressources et de leur pouvoir de décision pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre, de les faire réduire par tous, mais aussi de prendre en compte dans leurs décisions l’impact sur le climat.

De très nombreuses personnalités comme Nicolas Hulot, Jean-Louis Etienne, Anne-Marie Idrac ou Claudie Haigneré soutiennent cet engagement des femmes face au changement climatique et le nombre de signataires du monde entier ne cesse chaque jours d’augmenter…

L’intégralité de l’engagement est accessible en français, anglais, allemand et espagnol sur le site Internet : www.womentoact.com