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La situation récurrente d’enfermement et de faible mobilité de l’université française a été si souvent décrite que, comme le remarque Christine MUSSELIN dans La longue marche des universités françaises, on serait presque amené « à conclure que la crise est un état permanent, naturel de l’enseignement universitaire français ». 

Si le budget universitaire 2002 est en croissance (+2%), notamment en ce qui concerne les postes-clés de dotation au fonctionnement des universités et de recrutement d’enseignants, l’ouverture du système français à l’étranger, par là même les mesures concrètes visant à son rayonnement, son attractivité, sa compétitivité sont encore quasi inexistantes. 

La nouvelle donne de l’éducation est pourtant celle de sa mondialisation progressive, notamment par la motricité et l’enrichissement nouveaux qu’apportent les nouvelles technologies. Si l’Europe de l’éducation est, sans nul doute, une des grandes chances de progrès pour le système français, notre pays ne peut toutefois tout en attendre et doit promouvoir l’accès aux étudiants étrangers à nos universités comme il doit favoriser les échanges avec d’autres systèmes. Aujourd’hui quelque 150 000 étudiants étrangers (dont 50% environ proviennent d’Afrique et du Maghreb, 29% d’Europe, 14% d’Asie et seulement 7% des Etats-Unis) suivent un cursus universitaire en France, soit environ 10% des effectifs ; ils étaient 14% en 1985… Le lancement, en 1998, d’Edufrance fut un premier pas dans la promotion internationale de l’univers éducatif français, mais il reste néanmoins beaucoup à faire : multiplication des bourses, création d’une politique de chaîne d’accueil (facilités administratives, hébergement, suivi des étudiants…), standardisation internationale des diplômes, dotation d’équipements (Internet, etc.). 

Nathalie de Baudry d’Asson
Directrice de la rédaction
Revue des Deux Mondes